Nous refusons l’enfermement, qu’il soit psychiatrique, en prison ou en CRA.

Nous refusons de croire en une société qui criminalise les plus pauvres et laisse les banquiers et les patrons dehors. Nous ne voulons pas de société qui enferme à tour de bras, qui  psychiatrise toutEs celleux qui ne respectent pas les normes et les règles ou qui n’ont pas les bons papiers. Nous nous en foutons que les prisons soient surpeuplées ou non, nous voulons qu’elles soient vides. Nous nous foutons que les matons soient sympas, nous voulons qu’illes crèvent au milieu des prisons en feu.

Mais nous refusons aussi toutes les cages, celles qui enferment les animaux non-humains pour l’exploitation de la viande, des œufs, du lait,  pour la vivisection ou dans des zoos.

Anarchistes, nous ne voulons pas construire notre société anti-autoritaire avec des prisons, mais avec l’égalité et la justice sociale. Alors nous ne pouvons pas non plus fermer les yeux sur l’enfermement des animaux.

Illes n’écriront jamais de tracts, de journaux ou de récits. Mais tous les jours illes tentent de s’échapper et crient leur douleur d’être enferméEs. Nous ne pouvons pas lutter contre l’enfermement des humainEs et tolérer celui des animaux, au prétexte qu’illes sont d’espèces différentes. Nous ne pouvons pas vouloir créer une société libertaire défaite de l’enfermement des êtres humainEs et continuer à tolérer celui des animaux.

Comment pouvons nous regarder une prison et l’imaginer en feu mais regarder un abattoir et rester sans réaction ? Comment peut ton vouloir détruire un CRA et ses matons mais rester insensible face à l’expérimentation animale et aux vivisecteurEs ?

Les humainEs sont enferméEs parcequ’illes sont pauvres et tentent de s’en sortir, parcequ’illes luttent au quotidien contre un système qui broie n’importe quel acte de résistance. Parce qu’on est pauvre, parce qu’on a pas la bonne couleur, parce que la vente de drogues est ultra-criminalisée, parce qu’empêche des prostituéEs de faire leur travail parce qu’on a décidé de dire merde à tout, parce que de toute façon il y aura toujours une bonne raison pour promouvoir le système carcéral.

Les animaux non-humainEs sont emprisonnéEs dans les labos de vivisection au nom d’une science capitaliste et protégée par l’état. Illes ne sont que des produits de consommation dans les abattoirs, les fermes laitières et autres entreprises de mort. Illes ne sont que des cadavres utiles dans le commerce du cuir et de la fourrure. Illes servent d’amusement et de rentrés d’argent dans les zoos et les cirques.

Ni prisons, ni cages, ni frontières !

Jusqu’à ce que toutes les cages soient vides !