Ce samedi était le jour d’une nouvelle grande manifestation contre la construction de l’aéroport sur la ZAD. Plus de 40 000 personnes et 300 tracteurs venuEs de toute la fRance se sont rejointEs cours devant la préfecture pour défiler et affirmer leur refus de Vinci et son monde.
En tant qu’antispécistes, nous réaffirmons notre soutien à cette manifestation, pour que la ZAD ne connaissance ni béton ni exploitation. La ZAD appartient à ses habitantEs, animaux humainEs et non-humainEs et pas à l’Etat ou Vinci. Nous nous opposons à toutes les expulsions et à toutes les déportations d’animaux.
Parallèlement la police se préparait aussi. La veille le préfet avait interdit l’accès à plusieurs rues du parcours. Le jour même, 3 camions à eau, des grilles anti-émeute et plus de 2 000 flics bloquaient tout le centre ville.
Contre le BAC Bloc et son monde
La manifestation s’est élancée pour marcher dans la rue de Strasbourg, redécorant selon un style anarcho-émeutier la boutique de Vinci Immobilier. Arrivée sur l’esplanade d’hôtel Dieu, plusieurs chantiers ont été attaqués et des engins incendiés (une foreuse et une pelleteuse), pour dénoncer la gentifrication du centre ville mis en place par Jean-Marc Ayrault. Depuis des années, la ville de Nantes fonctionne comme une entreprise dont le but est de rendre aseptisé et toujours plus propre à la consommation et aux logements bobos le centre ville.
Pas de pauvres ni de graffitis sur les murs, mais toujours plus de parkings pour donner du fric à Vinci !
La boutique Vinci après la manif
Zut, un chantier en feu
Mince, des flics recouverts de peinture
En plein ville, les camions à eau et les grilles anti-émeutes attendaient les manifestantEs pour les narguer et leur faire comprendre que certaines rues le seraient interdites et que l’espace ce n’était pas elleux qui le géraient mais l’Etat, le capitalisme et sa milice. Le déploiement policer et la violence contre les manifestantEs a été à la hauteur des milliards d’euros en jeu dans cette affaire. Les camions à eau ont fonctionné à pleine puissance contre les manifestantEs, des dizaines de grenades lacrymogènes, de grenades assourdissantes et de désencerclement ont été tirées. Deux personnes ont perdus un œil suite à des tirs de flashball/LBD et on compte des centaines d’hématomes sur les corps des manifestantEs.
Mais la rue ne leur appartient pas. Une manifestation est non seulement un acte politique mais un moyen de reprendre la rue et d’utiliser sa propre rage, ses propres moyens d’action pour montrer que nous voulons pas rester sage dans l’espace qu’ils ont choisi à notre place mais toujours repousser les limites qu’on nous impose, que ce soit en poussant les grilles, en dépavant les rues ou en attaquant ce qui nous entoure.
La TAN (Transport de l’Agglomération Nantaise), la boutiques de l’office du tourisme/conseil régionl, des agences de voyage, un commissariat, une boutique SNCF, des chantiers, des banques et leurs distributeurs, des panneaux publicitaires, des caméras ont été attaqués et incendiés. Des rues ont été dépavées et des barricades érigées. Des tags ont fleuris partout, contre Vinci et son monde, pour le NO TAV, pour la résistance et le sabotage.
La TAN est cette entreprise qui force à payer des transports en commun qui devraient être gratuits, qui forcent à acheter leur bout de papier qu’ils appellent ticket pour que nous soyons « en règle » et qui nous contrôlent comme la gestapo pour vérifier que nous sommes d’honnêtes citoyennEs et pas des enfoiréEs de fraudreurEs. La TAN fait payer des amendes colossales à celleux qui n’ont même pas les moyens de se payer un ticket à 1,60€. Leur boutique nous fait croire que c’est une chance incroyable de ne payer « que » 300 euros/an pour se déplacer. Leurs bureaux c’est là où on paye nos amendes. Leur bagnole est celle qui sert aux contrôleurs à se déplacer pour fliquer toujours plus les usagers. Non pardon, les clientEs. Attaquer leur distributeurs c’est rendre impossible l’achat de tickets et faire en sorte que les transports soient gratuits pendant un instant.
Les agences de voyage se sont celles qui vendent du rêve dans des pays où on a même pas les moyens de partir. Les agences de voyage vendront bientôt des billets d’avion au départ de l’aéroport de NDDL pour toutes les destinations du monde sans aucun remord, tant que l’argent rentre dans les poches du patron. Ces agences de voyage ce sont celles qui font la promotion d’Air fRance qui expulse les sans-papiers et transporte les animaux vers les laboratoires de vivisection.
Attaquer un commissariat n’a même pas besoin d’être justifié ou expliquer. C’est une revanche sur l’autorité et ceux qui nous font chier depuis qu’on a décidé de dire merde à la société. Parce que malgré toutes les explications politiques que l’on peut donner à ces actes de revanche, le saccage est un acte libérateur et qui permet de reprendre un peu de pouvoir sur nos vies. Parce que vivre dans une société que l’on veut détruire est un symptôme qui montre que cette société va mal et que quelques aménagements réformistes ne seront jamais que de l’entube.
Les bureaux de la TAN après la manif
Après la manifestations, blessures et armes de la police :
Balles de LBD et Flashballs, grenades lacrymo, assourdissantes et de désencerclement
La lutte contre Vinci et son monde n’a pas souffert ou donné une mauvaise image suite à cette manifestation et cette émeute. Cela a été un moment de mise en pratique du slogan « Vinci dégage, résistance et sabotage ! ».
Nous affirmons notre soutien à toutEs les blesséEs et aux inculpéEs !
Video affrontement journal Ouest-France
Videos manifestation journal Presse-Ocean
Manif du 22 février à Nantes- récit d’un après-midi d’affrontements
Un journaliste de RennesTV porte plainte contre X pour « violence volontaire avec arme »
Casseurs de Nantes : l’étau se resserre – journal LeFigaro
Les zadistes prêts à une possible intervention, journal Libération