Depuis le début du mouvement contre la « loi travail », l’État essaie d’écraser par la violence celles et ceux qui luttent.
A Paris, une université est envahie par les CRS, et les occupants passés à tabacs. A Rouen, Brest, Tours, ou Bordeaux, des facs sont fermées pour empêcher les étudiants de se réunir. A Lyon, un cortège est attaqué par la police. A Nantes, lors des manifestations des 9 et 17 mars, des dizaines de personnes ont été blessées par les policiers. Étudiant-e-s, lycéen-ne-s, retraité-e-s ont reçu des coups de matraque, des tirs de balle en caoutchouc, des tirs de grenades lacrymogènes. A chaque fois, plusieurs manifestant-e-s ont été hospitalisé-e-s.
Non seulement la police blesse en toute impunité, mais elle rafle celleux qui manifestent trop fort. Le 17 mars, pas moins de 7 personnes ont fini en Garde à Vue à Nantes. Après 96 heures d’enfermement sans jugement, Gaël comparaissait ce lundi, 21 mars, alors qu’il avait été arrêté Place Graslin jeudi dernier. Les juges ont voulu en faire un exemple.
A la barre, Gaël portait des points de suture sur le visage. Son interpellation a été violente, il a reçu des coups. Pourtant, c’est lui qui était jugé pour des violences : un commissaire était tombé, et s’était blessé tout seul pendant l’arrestation. Malgré un dossier vide, le procureur a réclamé 10 mois de prison ferme, le juge a suivi : 6 mois de taule. Gaël dort en prison ce soir.
Une attaque contre l’un ou l’une d’entre nous, c’est une attaque contre tous.
Liberté pour Gaël !