Le mythe du bon sauvage au secours de l’idéologie spéciste

Un article est paru sur internet « The Indigenous fight against colonial veganism » dans un journal Canadien défendant l’idée que les véganEs agissaient dans une démarche néo-coloniale vis à vis des « indigènes » de la région.

Ces arguments réchauffés sont déjà apparus de la part d’homophobes pour qui l’homosexualité n’était qu’un mode de vie bourgeois (PCF) ou une entreprise coloniale inexistante dans les quartiers populaires et hors de l’Europe et pays dits occidentaux (indigènes de la république). Nous savons pourtant que s’il y a bien un discours colonial c’est le discours homophobe.

Revenons à la question du véganisme, le mouvement pour la libération animale dans lequel nous nous reconnaissons est lié au mouvement anarchiste. Il n’est donc pas exempt des critiques que l’on peut faire sur parfois des attitudes messianiques ainsi que la négation de certaines positions privilégiées.

Ces critiques ne doivent pas couvrir une apologie d’autres idéologies dominantes comme le spécisme, et d’autant plus en utilisant quelques fantasmes racistes sur le bon sauvage face aux urbainEs militantEs. Le système capitaliste dans lequel vivent les territoires colonisées fait que nous ne sommes pas en présence de Robinson Crusoé. Il y a un accès à la nourriture industrielle et la chasse reste un loisir, une tradition cruelle et inutile.

Cet article joue sur l’opposition entre les villes et les campagnes en propageant des fantasmes autour du retour à la nature des zones moins urbanisées. Pouvons-nous encore faire croire que les habitantEs des campagnes de Bretagne ne s’habillent que de fourrure d’hermine et chassent le sanglier pour se nourrir. Cet article ferait passer les élevages industriels de cochon pour une pratique traditionnelle tirée d’Astérix.

D’ailleurs l’idéologie primitiviste viandarde est souvent le fait de personnes urbaines et très aisées (le patron de facebook est un bon exemple) ayant décidées de pimenter leur existence en revenant à une vie sauvage qu’elles et ils pensent cruelle et forcément tournée vers la torture animale.

Contre le colonialisme de la terre et des animaux (non humainE) : libération totale