Documentaire « BLACKFISH » – SeaWorld ou l’exploitation des orques et animaux marins

Ce soir nous avons comme beaucoup regardé le documentaire SeaWorld sur Arte.

Ce documentaire, à travers de nombreux témoignages d’anciens dresseurEs de la chaîne SeaWorld, a pour but de dénoncer les conditions d’enfermement et les tortures subies par les orques à travers les sites de spectacles de la chaine états-uniennes.

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Les orques de SeaWorld sont capturéEs et arrachéEs très jeunes à leurs familles ou néEs en captivité à partir d’insémination artificielles violentes. PlacéEs dans des bassins minuscules comparés à leurs tailles, ils et elles sont utiliséEs pour produire des numéros de dressage débiles afin de contenter des spectateurEs hurlant et de remplir les poches d’une multinationale.

Le documentaire suit aussi l’histoire de Tilikum, un orque capturé en 1983 en Islande, qui est le plus grand en captivité, 4m de long et plus de 4tonnes ! Après avoir attaqué mortellement une dresseuse (Kelly Byrne), il a été déplacé de Sealand Pacific Canada à Sea Land Floride, c’est à dire à des milliers de kilomètres.
Là bas, Daniel P. Dukes est retrouvé mort le 6 juin 1989 dans le bassin de Tilikum. Peu d’informations existent mais il semblerait que l’homme se soit introduit de nuit dans l’enceinte de SeaWorld. En 2010, pendant un show, il s’en prend à une dresseuse, Dawn Brancheau et la tue. A chaque fois, les porte-paroles de SeaWorld ont fait croire à des erreurs des dresseuses car Tilikum est une manne financière extraordinaire, utilisé comme une banque de sperme, il est le père biologique de quasi la totalité des orques en captivité aux USA.

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Tilikum a été de nombreuses fois agressé et brutalisé par des orques femelles car il était vu comme un intru ramené dans leur clan. Au fil du temps, sa nageoire dorsale s’est affaissée, ce qui arrive à 90% des orques mâles captifs, mais à moins de 1% des orques en liberté. Placé dans des cages étroites comparé à sa taille extraordinaire, Tilikum est un orque retenu et utilisé à des fins financières. Considéré comme dangereux, il n’est aujourd’hui que très peu utilisé dans des shows.

Aujourd’hui, il est seul dans un bassin dans lequel il se laisse flotter sans aucune vie et sans aucune tonicité. Aujourd’hui, après avoir été utilisé comme un jouet, après avoir été emprisonné pendant toute sa vie, Tilikum se laisse mourir, pendant que Sea World continue d’exploiter des orques et autres animaux marins pour des revenus nets de plus de 70 millions de dollars rien que pour l’année 2012 …

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Télérama Enragée

Nous apportons quelques remarques à ce documentaire très intéressant :

– De « BlackFish » le titre du documentaire est devenu « L’orque tueuse » en français, habitude française de modifier les titres pour les rendre plus aguicheurs …

– Le fait que Tilikum soit considéré comme « agressif » et soit le père biologique de la quasi totalité des orques en captivité a donné lieu à des propos sur une prétendue « violence génétique » niant totalement que les réactions de Tilikum sont de l’autodéfense face à sa captivité. Aucun des comportements de violence, que ce soit chez l’espèce humaine ou chez les orques ne sont à une quelconque raison génétique ou héréditaire.

– Une neurologue est interviewée et des images de vivisection sont montrées, notamment un cerveau d’orque, ce qui est extrêmement choquant et fait passer la vivisection des êtres vivants comme parfaitement tolérable, ce qui n’est pas le cas et ce que nous ne soutenons absolument pas.

– Le documentaire laisse peu de place à une réflexion sur les droits des animaux et laisse peu de place à la parole des militantEs. On voit quelques images en fin de documentaire contre la chaine SeaWorld, pour la remise en liberté des plus jeunes orques et la mise en place de bassin de mer pour les plus agéEs et notamment Tilikum.

– Si la chaine SeaWorld est largement critiquée pour ses nombreux mensonges, mises en danger des dresseurEs et maltraitance envers les orques, l’accent est peu mis sur le côté extrêmement capitaliste de la chaîne. SeaWorld exploite les animaux sans problème parce qu’illes sont une rentrée d’argent qui se compte en millions de dollars.

Born to be wild !

qan

Lien :

LE MONDE : « Blackfish » lève le voile sur les conditions de vie des orques en captivité

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