En janvier, solidarité pour les anniversaires des emprisonné-e-s !

En janvier c’est l’anniversaire de trois militant-e-s vegan Fran Thompson, Debbie Vincent et Marius Mason et de Marco Camenisch,  écologiste radical et anti-nucléaire !

Montrons leur notre solidarité !

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FRAN THOMPSON

Fran Thompson est une militante écologiste, pour le droit des animaux et anti-nucléaire. Elle est actuellement emprisonnée pour 22 ans au Nebraska pour avoir eu recours à l’auto-defense face à son harceleur et agresseur.

Fran Thompson vivait dans une ferme qu’elle avait mis au profit d’animaux secourus lors de sauvetage. Son militantisme écologique n’était pas du goût de tout le monde dans son voisinage, notamment parce qu’il y avait de nombreuses fermes exploitant les animaux. L’un de ses voisins voulu racheter sa ferme puis la demanda en mariage, ce qu’elle refusa à chaque fois. L’homme se mit alors à la menacer, à la suivre, à la harceler, à la menacer de mort. Il alla jusqu’à s’introduire chez elle en pleine nuit. Fran Thompson ne se laissa pas faire et sorti son arme dont elle fit usage pour se défendre, causant la mort de son harceleur.

Du fait de ses engagements militants, le procureur lui a refusé de plaider la légitime défense, elle a donc été condamnée pour meurtre au 1er degré. La justice spéciste, misogyne et ultra répressive a condamné une femme qui s’est défendu dans un contexte de harcèlement et de violence. La justice a refusé le statut de victime et d’acte d’autodéfense à Fran Thompson et a donc, parallèlement, a fait de son agresseur une victime !

Pour écrire à Fran Thompson n’utilisez que du papier libre ou des cartes postales, pas de stickers, pas d’autocollants, pas de marque-pages etc… qui seront considérés comme des éléments dangereux et votre lettre sera détruite. Votre lettre doit être écrite en anglais car elle sera lue par l’administration pénitentiaire. N’oubliez pas de préciser vos noms et adresses au dos de la lettre (vous pouvez utiliser une boîte postale).

Fran Thompson
1090915
CCC 3151 Litton Drive
Chillicothe, MO 64601
USA

DEBBIE VINCENT 

Debbie est une activiste de la libération animale engagée dans la campagne S.H.A.C (Stop Huntingdon Animal Cruelty), une campagne internationale lancée en 1999 dans le but de faire fermer HLS (Huntingdon Life Science), le plus grand laboratoire de vivisection d’Europe. A l’intérieur de HLS, ce sont 70 000 animaux qui sont retenus prisonniers pour des « expérimentations » qui sont en fait des actes de torture les menant à la mort.

Debbie fait parti de celleux que l’on appelle les BlackMail3. Avec Sven et Natasha, des activistes de Hollande, illes sont accusées d’avoir incendié plusieurs locaux de Novartis, compagnie pharmaceutique multimilliardaire, d’avoir incendié le pavillon de chasse du président de Novartis, Daniel Vasella, et d’avoir volé les cendres de la mère de Vasella dans le caveau familial dans le but des les utiliser pour faire du chantage.

Avant que le procès de Debbie ne commence, elle a subit une campagne de diabolisation extrêmement violente et transphobe de la part des médias, notamment dans les tabloids anglais puis de la part des avocats de la partie adverse lors du procès.

Au tribunal il n’a pu être prouvé que Debbie avait commis ces actes et elle a été condamné pour « complot en vue de chantage » envers HLS à 5 ans de prison et à sa sortie à 6 ans d’ASBO (Anti Social Behavior Order), c’est à une liberté utra-surveillée l’empêchant de voir qui elle le souhaite ou de se déplacer dans certains lieux sous peine de retourner en prison.

Vous pouvez envoyer lettres, cartes postales et photos à Debbie. Ne mentionnez pas d’autres prisonnièr-e-s du Green Scare. Nous vous conseillons d’écrire votre lettre en anglais N’oubliez de préciser vos noms et adresse au dos de l’enveloppe (vous pouvez utiliser une boîte postale).

Debbie Vincent
A 5819 DE HMP and YOI Holloway Parkthurst Road
London N7 ONU
GRANDE – BRETAGNE

MARIUS MASON 

Marius Mason, militant pour l’environnement et les droits des animaux, a été condamné à 22ans de prison, une des plus longues peines données à un-e militant-e du Green Scare après avoir reconnu 13 chefs d’accusation dont des incendies et dommages matériels s’élevant à 4 millions de dollars.

En 1999, il est accusé d’avoir incendié un bâtiment de l’université du Michigan pour plus d’un million de dollars de dégâts dans le but de protester contre des recherches sur des organismes génétiquement modifiés (OGM). D’autres dommages, à hauteur de 3millions de dollars ont inclus des attaques de maisons en construction et bateaux appartenant au propriétaire d’un élevage de visons (animaux tués et utilisés pour la fourrure). Il a été trahi par son ex-mari, qui après avoir participé à ces actions a accepté de devenir informateur pour le gouvernement et a trahi, livrant Marius à la police …

Le 7 juillet, nous apprenons que Marius a officialisé sa transition !

Marius est enfermé dans une prison de haute sécurité. Tous ses courriers sont lus alors ne mentionnez rien d’illégal ni d’autres prisonnièr-e-s du Green Scare. Il a une liste de 100 personne pré-approuvées à qui il peut écrire donc vous ne recevrez pas nécessairement de réponse.
Toutes les lettres doivent être écrites intégralement en anglais pour être lues par l’administration pénitentiaire et utiliser un nom et un prénom (pas de surnom). Nous vous conseillons fortement d’écrire le nom du prisonnier et son numéro d’écrous sur toutes les pages car les lettres sont ouvertes et des pages “égarées” facilement.

Marius Mason
#04672-061, FMC Carswell, P.O. Box 27137, Fort Worth
TX 76127,
USA

MARCO CAMENISCH 

Marco Camenisch est emprisonné pour plusieurs actions de sabotage et pour le meurtre d’un garde suisse qui l’a reconnu alors qu’il était en cavale.
En 1978 il fait sauter un pylône haute tension d’une ligne électrique et même si l’action n’est pas parfaitement réussi les dommages s’élèvent à 14 000€. Plus tard il récidivera en faisant un pylône et des transformateurs d’une centrale hydro-électrique avec des dommages estimé à plus de 900 000€.
A son procès, il est inculpé d’« utilisation criminelle d’explosifs, infraction à la loi sur le matériel de guerre, tentative de vol à main armée contre un pourvoyeur de fonds à Bâle, et de délit contre la Loi Fédérale sur les stupéfiants ». Il refuse de plaider coupable et il lit un texte de 11 pages où il explique que lui et ses camarades ont voulu protester contre la destruction d’un zone naturelle, la colonisation de l’Usine électrique de Suisse orientale et contre la servilité des autorités locales. Condamné à 10ans de prison il s’échappe en 1981 avec la bande Alpha Rouge et se cachera en Italie où il publiera plusieurs textes anarchistes.

Reconnu alors qu’il tente de passer la frontière, il assassinera le garde suisse qu’il le reconnait, tire et blesse un militaire italien et se fait attraper alors qu’un tire dessus et lui sectionne les nerfs du mollet. Il passera 12ans dans les prisons italiennes avant d’être extradé en Suisse pour purger les 8ans restant de sa première condamnation sur ses actions contre le nucléaire.
Ce second procès pour le meurtre d’un douanier est marqué par de nombreuses manifestations, son avocat parlant d’une première exemplaire qui l’a fait plonger pour tout le mouvement antinucléaire. Il sera condamné en 2004 à 17ans de prison.

« Je suis solidaire de la résistance contre les centrales nucléaires, de la résistance sociale et écologiste et de la lutte révolutionnaire de libération sociale contre la domination de classe et contre l’exploitation de l’homme et de la nature. » Marco Camenisch

Marco Camenisch
Strafanstalt Bostadel,
Postfach 38, CH-6313 Menzingen,
Suisse

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