Aux USA, le site de Standing Rock, une réserve de natifs et natives américain-e-s, est le terrain d’une lutte contre un oléoduc depuis avril 2016. Rejoint par des mouvements écologistes, la lutte a pris une ampleur nationale. Les travaux sont achevés à 60 %, le pipeline devant acheminer des milliers de barils de pétrole du Dakota du nord à l’Illinois mais il manque encore un permis définitif pour creuser sous la rivière.
Or, l’oléoduc a déjà saccagé des sites funéraires sacrés de deux tribues et est une menace grave en ce qui concerne la contamination des eaux.
Depuis le début de la lutte et de l’occupation contre l’oléoduc, la police est surarmée et présente et met la pression systématiquement. En septembre, des affrontements avaient déjà éclaté entre les deux camps, les équipes de construction avaient tenté de repousser les manifestant-e-s avec des camions et des bulldozers, avant d’utiliser des gaz lacrymos et de lancer les chiens.
Le 20 novembre, de violents affrontements ont opposés la police et ceux que l’on appelle les défenseurs de l’eau. Plusieurs véhicules de travaux ont été sabotés et brûlés. Autour de 5h du matin, les manifestant-e-s décident de débloquer un pont, fermer avec des barricades et des véchiules par la police le 27 octobre dernier. En réponse la police a attaqué les gens à coups de gaz lacrymogènes, de tirs de balles de caoutchouc et avec des canons à eau alors que la température était de -3 degrés. 167 personnes ont été blessées, certaines très grièvement.
Une femme a été touché au bras avec une grenade, déchirant ses chaires jusqu’à l’os. Elle devra subir une amputation.
Une jeune fille de 13ans a été touché au visage par un tir, sans que l’on sache pour le moment si c’était un tir de balle de caoutchouc ou de grenade.
Un ancien d’une des tribues a fait un malaise cardiaque mais a heureusement été réanimé. Un autre arrêt cardiaque a été rapporté, mais cette fois la personne est toujours à l’hôpital dans un état critique …
Les nombreux tirs de gaz CS, surpuissant, ont provoqué également de nombreux malaises, évanouissements et vomissements. Les tirs de balles en caoutchouc ont provoqué de nombreux hématomes et blessures. Les manifestant-e-s rapportent que la police a délibérement visé les têtes et les jambes.
Traduction d’un article de Earth First Journal :
Standing Rock : plus de 100 blessé-e-s après une attaque de la police avec des canons à eau, LBD et gazeuses à main.
Dans le Dakota du nord, plus de 100 natif/natives américain-es et allié-e-s combattant le pipeline Dakota Acess de 3, 8 millions de dollars ont été blessé-e-s par la police qui les a attaqué avec des balles en caoutchouc, des gazeuses à main et des canons à eau alors que les températures étaient en dessous de 0 dans la nuit de dimanche. L’attaque s’est déroulée sur un pont près du camp principal de résistance Oceti Sakowin. Cela a commencé après que les défenseurs de l’eau aient tenté de dégager l’accès au pont public, qui avait été bloqué par les autorités en utilisant un équipement militaire enchainé à des barrières en béton. Les médics présent sur place disent que de multiples personnes ont été touchés par des tirs de LBD.
Leland Brenholt : Mon nom est Leland Brenholt. Je suis médic ici, à Oceti Sakowin. Et nous avons vu au moins 4 tirs de balles de caoutchouc, 3 d’entres elles sur le visage et la tête. A l’heure actuelle, nous essayons de garder les gent-es au chaud. Nous essayons de désinfecter et de taiter toutes de sortes de plaies différentes. Des personnes ont été touchés par des tirs de grenades lacrymogènes dans la jambe ou ce genre de chose.
Les protecteurs de l’eau disent que la police a égalemment tiré avec des balles en caoutchouc sur des journalistes, abattu des drônes utilisés pour filmer l’attaque et tirés des fusées qui ont allumés des feux de broussaille. Les observateurs de la National Lawyers Guild déclarent que plusieurs personnes ont temporairement perdu connaissance après avoir été touché. Selon des témoins, un ancien a fait un arrêt cardiaque et a été réanimé sur place par des médics. Les deux tribues Standing Rock Sioux et Cheyenne River Sioux ont envoyé les premiers secours. C’est Angela Bibens, une avocate du collectif juridique Red Owl, parlant au téléphone pour une interview au Goldtooth Sunday de Dallas :
Angela Bibens : Pour le moment nous avons vu des gens qui ont été attaqué au gaz lacrymogène. Ils ont lancé 20 grenades lacrymos dans une petite zone (sur le pont) en moins de 5 minutes, au point que les gens ont perdu leur fonction intestinal. Au moins une crise de convulsions a été observée en première ligne par notre équipe d’observateurs juridiques. Il y avait des gens en train de vomir à cause du gaz. L’eau du canon a eau a été mélangée avec du gaz, donc même notre équipe d’observateurs légaux a du gérer avec ça alors qu’elle prenait des notes. Et des grenades lacrymos ont été tirés sur la zone médicale en première ligne ? Il y a eu au moins une femme qui a eu la rotule brisée. Au moins un ancien a fait un arrêt cardiaque et a été réanimé par les medics en première ligne.
Contre le pillage de la terre et la violence policière, solidarité avec Standing Rock !