« Tous les hommes étaient des nazis »

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  Devenu slogan pour des activistes véganEs, cette phrase « Tous les hommes étaient des nazis« , employée par un écrivain juif né à Varsovie en 1904 est pour beaucoup l’illustration du fait que l’exploitation animale est similaire à celle vécue par … Continuer la lecture

MISTER GAY, le végétarien, pédé et raciste du moment

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Il y a eu récemment une élection insignifiante : celle de « mister gay ». Elle a été créée et promue par le magazine gay : Têtu. Têtu c’est ce magazine qui donne la parole au maire homophobe de Toulouse Moudenc, … Continuer la lecture

[Le cri du dodo] “Ni Dieu, Ni Maître”… sauf maîtres bouchers ?

Nous reproduisons ici un article du blog le cri du dodo (dont nous vous conseillons la lecture).

Décidément… ça ne s’arrange pas à Radio “Libertaire” et à la Fédération “anarchiste”.

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Il y a bientôt 3 ans, la plus “rebelle” des radios nous gratifiait déjà d’un étrange spectacle radiophonique teinté racisme et de banalisation de thèses fascisantes à propos d’Islam (un autre sujet sur lequel la F.”A” n’est franchement pas non plus très à l’aise – genre on aime pas “la religion, mais surtout celle qui vient d’ailleurs”). Cette fois, c’est au tour de l’émission traitant de véganisme et d’antispécisme “Le Vivre Ensemble” d’être supprimée purement et simplement de l’antenne pour “propagande antispéciste”, en gros (le communiqué des gens qui animaient cette émission est lisible ici – malgré quelques errances et un texte long, il a le mérite de contrecarrer avec relativement d’argumentaire les tribulations de leurs censeurs).

A la F.A et chez les “anti-autoritaires” assimilés, la chasse aux véganEs continue donc.  L’occasion pour nous de revenir sur cette nouvelle lubie militante et d’en toucher quelques mots aux concernés.

L’été dernier (Aout 2012), c’est à une scène de lynchage collectif de végan-e-s et végétarien-ne-s qu’ont pu assister les gens qui se sont rendus aux “rencontres internationales de l’anarchisme” organisées par l’I.F.A à Saint Imier en Suisse. En effet après que plusieurs anarchistes véganEs se soient opposées à la tenue d’un barbecue payant en plein milieu de la cour où les cantines préparaient et servaient leurs repas. Plusieurs militants se sont alors littéralement sentis pousser des couilles. Il faut savoir que les cantines étaient également entièrement végétaliennes et à prix libre (tant qu’on reste dans les cuisines et qu’on la ferme :  “tout va bien”). Cet épisode d’une violence assez inattendue a donc été l’occasion de jet de canettes, de coups, d’insultes notamment sexistes, de menace de morts, etc…

Les Panthères Enragées, un collectif vegan et anti-autoritaire, raconte dans son récit les évènements :

A ce moment là, la tournure des évènement est devenue assez « folklorique », et nous avons subi une série de violences : L’homme du barbecue à pris sa spatule pour brûler un camarade, il en a mordu un autre, des gens ont aspergé de vins des militant-e-s, un homme a tenté de nous frapper, d’autres nous ont giflé, poussé. On nous a traité de fachos, nazis, islamistes, on nous a demandé qui était le responsable de tout ça, certains se sont offusqués de voir une telle action directe dans un rassemblement anarchiste. (« Ils font ça ici !!?? »). Quelques sympatisant-e-s dont des copines féministes (non veganes) sont venus tenter de nous défendre, aidés d’autres personnes, et ont fait spontanément le lien avec le combat féministe (« Tous les combats ont commencés comme ça, le combat féministe aussi ! »). Nous étions tout autour du barbecue, faisant une chaine humaine, tournés vers la foule, dont certaines personnes s’étaient rapprochées. Beaucoup d’entre nous avons eu des débats houleux avec certains, dans une mauvaise foi et une agressivité impressionnante la plupart du temps.

Déterminés à ne pas en rester là (la lutte contre le véganisme étant décidément un combat qui demande beaucoup d’entrain militant, d’encre et de mauvaise foi),  les fiers à bras de la F.A et leurs amis (quelques uns de l’O.C.L, avec qui ce n’était pourtant pas la joie, mais enfin la haine du végan : ça réconcilie) se sont grassement lâchés sur ces “emmerdeurs de végans” venus gâcher la petite fête commémorative pour vieux barbus et jeunes recrues, le tout dans le consensus sur les “bonnes vieilles traditions”. Notamment, et respectivement dans un article du “Monde Libertaire” sobrement intitulé “Les animaux, ils sont gentils” et un encart du “Courant Alternatif” au titre lui aussi ronflant :  “La «société anar», une Suisse qui mangerait vegan ? Au secours, fuyons !”.

revolt-revolt:TOTAL LIBERATION - NONE ARE FREE UNTIL (A)LL ARE FRE(E) // October 4, 2012 // Vancouver, BC, Canada L’article du M.L est sensiblement plus subtile : il ne critique que l’antispécisme en se gardant bien d’aborder la question du véganisme comme partie d’un tout -l’idée de libération totale- et non comme lutte partielle, et donc aussi de la question de la nature. Aussi, on a droit à un détournement et une récupération en bonne et due forme de la critique de l’exploitation animale et de la destruction de la nature qui pourrait se résumer ainsi ” oui la prédation c’est mal, la surpêche c’est pas bien, l’épuisement des ressources, la pollution, l’empoisonnement des terres, mais on veut continuer à manger pareil, ne pas questionner notre mode de vie… blablabla et le véganisme est une dérive sectaire”. Des affirmations, des raccourcis, des amalgames, des généralités suffisantes, du recouvrement du discours, le tout pour assez peu d’argumentaire. Surtout une ignorance crasse et une mauvaise foi de militants chevronnés pour justifier les statuts (puisque le véganisme n’est pas le bienvenu à la F.A, et l’antispécisme simplement interdit. Oui oui… vous avez bien lu).

Globalement, les deux articles font dans ce qui se fait de mieux en matière d’antivéganisme primaire : argumentaire réac sur la “liberté de manger ce qu’on veut”,  clichés honteux (“les végans sont une secte, ils n’ont rien à voir avec l’anarchisme”), victimisation (“ils nous empêchent de manger de la viande”) et mythomanie compulsive.

Le mensonge, en effet, l’encart du Courant Alternatif en donne un bon exemple à propos de l’épisode du barbecue mentionné plus haut :

“Bien entendu, la plupart des personnes présentes à Saint-Imier n’ont pas osé réagir à cette offensive basée sur la culpabilité […] et le barbecue n’a pas été défendu.”

Ce qui ne colle évidemment pas avec toutes les autres récits de ce qui s’est passé à ce moment là sur place (et notamment la déclaration des vegans anarchistes venus interrompre la réunion de clôture des rencontres)… Mais bref : passons. Après tout le lynchage de végans reste une “anecdote” dans “la lutte contre le sectarisme” façon anarchisme organisé.

http://fr.contrainfo.espiv.net/files/2011/12/antispe21.jpg

Des mensonges (au moins par omission), il y en a clairement des plus graves. Notamment concernant Walter Bond, accusé de “faire partie de la secte des vegans” et d’exemplifier la “dérive”. Pour résumer, Walter Bond était un anarchiste végan américain qui s’est revendiqué ouvertement de l’anarchisme et est connu pour son engagement (et son emprisonnement pour cette raison) dans les mouvements de libération de la terre, libération animale, écologiste et notamment de l’ALF (front de libération des animaux). Le problème, c’est que Walter Bond n’est plus anarchiste et qu’il s’est mis à développer des thèses “pro-vie” (…surtout pro-mort pour les femmes qui avortent) et anti-avortement qui sont liées à sa conception du “hardline” plus qu’au véganisme. Il s’est depuis converti à l’Islam. Le tout depuis qu’il est en prison.

Sans discuter du fond du “cas Walter Bond” (que nous ne pouvons raisonnablement plus reconnaitre comme un compagnon ou camarade, en dépit de son engagement d’autre fois et de ses textes passés), il nous semble élémentaire de rappeler deux choses importantes eu égard des sous-entendus fait par ces articles. Premièrement, il faut savoir que les cas de changements brusques de personnalité, de revirements politiques ou de “révélations mystiques” sont malheureusement assez fréquents en prison. En outre, et c’est pour nous une évidence : la prison détruit les individus et abime le corps et l’esprit. C’est une des raisons principales pour lesquelles nous, anarchistes, sommes contre toutes les prisons, tout enfermement et tout type de contrôle social. Sans affirmer que Walter Bond pense ce qu’il pense de ce seul fait (ce qui serait insultant), ni l’excuser non plus (ce qui serait complaisant), on se dit qu’on ne peut pas n’envisager qu’une lecture simpliste de ce qu’est la vie en prison et de l’effet de l’enfermement sur les êtres. Deuxièmement, il nous parait essentiel de rappeler que de nombreux camarades et compagnon-e-s (les vegans en tête) se sont élevés pour dénoncer le fait que des gens comme Walter Bond tiennent des positions anti-avortement au sein de mouvements révolutionnaires et plus particulièrement écologistes radicaux. Seulement, la “dérive” en question a plus à voir avec le mysticisme vitaliste et le naturalisme abstrait qui gangrènent une partie du mouvement écologiste radical qu’avec le véganisme à proprement parlé. Mais le problème c’est aussi que Walter Bond a été soutenu spécifiquement jusqu’à récemment par des collectifs de l’Anarchist Black Cross (La croix noire anarchiste, qui soutient les prisonniers anarchistes et anti-autoritaires partout dans le monde et lutte plus  généralement contre toutes les prisons – collectifs auxquels participent de manière notoire de nombreux membres des fédérations anarchistes de l’I.F.A).         Et ça évidemment, l’article en question évite soigneusement de le mentionner parce que ça fait de la question d’individus comme Walter Bond et des positions qu’ils réussissent à tenir un débat qui concerne tout le mouvement anarchiste au sens large et même les révolutionnaires en général, et non seulement “les végans”.

Revenons en donc au fait. Il y a un peu moins d’un mois, après le lynchage d’été et l’article anti-végan : la F.”A” via Radio “Libertaire” récidive pour la nouvelle année. C’est donc cette fois ci à une censure en bonne et due forme à laquelle les gens qui animaient la seule émission consacrée à l’antispécisme et au véganisme  de la bande F.M ont eu droit. Merci Radio “Libertaire”. La raison ? La même que celle évoquée plus haut. Les statuts de la fédération “anarchiste” (plus précisément des “mandats”) interdisent tout simplement la “propagande antispéciste” auquel est amalgamé tout discours sur la libération animale assimilée à une forme de “libéralisme”, qui “nie la lutte des classes”, et “réduit la liberté jusqu’à vider cette notion de son sens”… (voir les mandats de 1995 extraits des statuts de la F.A, dans le communiqué de l’émission censurée). Bref, le baratin habituel…

Mais on en apprend de belles en lisant les statuts ! (avis aux militants…). Nous qui pensions justement étendre la notion même de lutte en parlant de libération animale et de donner tout son sens au concept liberté en pensant et en luttant pour la libération totale sans nier la question des classes ou les autres luttes (bien au contraire). On avait donc tout faux ! Le libéralisme n’est pas du coté des gens qui ne trouvent comme argumentaire que de flasques “je fais ce que je veux”, ou “j’aime trop la viande” à opposer à la question animale. Il n’est pas donc pas du coté des gens qui rejettent un anarchisme prétendument “lifestyle” pour défendre leur mode de vie à la fois si moderne et si traditionnel, et le “petit commerce” à l’occasion. Le “libéralisme” serait donc du coté d’individus et de groupes qui luttent pour étendre les principes d’émancipation, donner tout son sens au concept de liberté (toute la liberté, et non en inventer une “nouvelle définition spécifique”), et contre la hiérarchisation des luttes précisément.

Merci les statuts de 1995 !

Plus sérieusement, cet acharnement et cette “chasse aux sorcières” contre les vegans à la FA et dans l’anarchisme formel en rappel d’autres, toujours au goût du jour et qui reviennent régulièrement comme un boomrang. Celle contre les “insurrectionnalistes” ou les “totos” (“avec qui il faut pas trainer”). Celle contre les féministes aussi… En bref, contre les anarchistes et anti-autoritaires qui tentent de porter des discours, des pratiques, et des actes qui dépassent le cadre militant traditionnel et font déborder le cases étriquées de l’organisation formelle et sa bureaucratie. Organisation qui a besoin de cadres plus rigides qu’il n’y paressent, où les mécanismes de décision collective sont si souvent brouillés, d’un formalisme administratif virant à l’absurde, d’une cohésion idéologique (pour ne pas parler de “ligne”) qui supporte mal la pluralité et la remise en cause, et donc d’irrémédiables ennemis intérieurs et d’épouvantails militants à chasser pour consolider la structure -souvent monolithique- du bateau qui n’en finit plus de fuir de partout.

Et ce n’est pas qu’une métaphore. Bien heureusement pour eux et elles, et à mesure qu’ils et elles se rendent compte qu’on se passe très biens d’organisations formelles pour s’organiser, de plus en plus de groupes se dé-fédèrent et d’individuEs désertent ces coquilles vides devenues des mouroirs et des chapelles aux mains des gardiens du temples où on cultive l’esprit de secte, la dépression nerveuse et le conformisme militant le plus stérile, hermétique au renouvellement de la pensée critique et des pratiques de luttes. Où on cultive aussi une sorte de “non-violence à géométrie variable” (à part pour le service d’ordre) qui ne dit pas son nom et exclue systématiquement de leurs soutiens ceux ou celles qui choisissent des modalités d’action plus offensives. Actions contre lesquelles on dispense à l’occasion et régulièrement des communiqués ou des articles moralistes (du moins pour toute action directe qui se passe à moins de 1000km). En bref, où on cultive l’image de l’anarchisme respectable : “les anarchistes, ils sont gentils”.

http://pix.toile-libre.org/upload/img/1360207915.jpgCe visage, en dépit de certaines exceptions, est aujourd’hui très globalement celui de l’anarchisme d’organisation à la française. Celui qui s’est auto-célébré en Suisse l’été dernier en s’appropriant la mémoire de l’internationale anti-autoritaire. C’est en tout cas le visage de ce qui y domine.

Mais nos révoltes, nos luttes et nos vies ne tiennent pas dans leurs statuts…

Quelques anarchistes végans.

« Ni Dieu, Ni Maître »… sauf maîtres bouchers ?

Souvenons-nous de notre histoire révolutionnaire pour mieux combattre !

Nous partageons ce texte, que nous avons reçu avec vous :

Souvenons-nous de notre histoire révolutionnaire pour mieux combattre les fascistes ; Appel aux véganEs progressistes !

 

Face aux grotesques intrusions fascistes, n’oublions jamais : ils ne passeront pas.

Des anarchistes en quête de liberté
Quelques noms : Sophie Zaïkowska, Louise Michel, Élisée Reclus, Émile Armand et tant d’autres ont défendu par le passé les animaux. Ils ont introduit une notion de compassion et de liberté au sein des milieux révolutionnaires. D’autres ont promu le végétalisme comme le mode de vie le plus révolutionnaire, le plus à même de combattre le capitalisme et libérer l’environnement.

Nous devons également citer d’autres révolutionnaires comme Rosa Luxembourg qui ont clairement étendu leur engagement pour les humains aux animaux.
(Nous citons des exemples européens, mais des anarchistes chiliens par exemple étaient à la même époque adeptes du végétarisme)

Pendant ce temps les fascistes ont toujours développé un discours de pureté raciale et de lutte des « forts » contre les «faibles». Ils ont mystifié les animaux pour s’identifier à une prédation carnivore violente (qui n’existe pas chez les animaux selon leur critère).
Leurs régimes de terreur ont touché les organisations végétariennes et toutes les structures progressistes.

L’après seconde guerre mondiale
A jamais, la violence porte le sceau du fascisme et la légitime défense porte la trace des mouvements émancipateurs résistants. Légitime défense que l’on confisque au lendemain de la guerre, laissant un travail de dénazification inachevé.
Porteur de cet histoire, des penseurs comme Isaac Bashevis Singer, avatar d’une culture yiddish exterminée, joignent leur peine à celle des animaux. Isaac Bashevis Singer fera le
rapprochement suivant «pour les animaux, tous les êtres humains sont des nazis». Il explique en quoi l’usage de la violence d’un être sur un autre sous prétexte qu’il possède
la force est moralement condamnable.
Dans cette mouvance nous pouvons citer de nombreux autres exemples, comme Theodor Adorno, qui en viendra à des conclusions similaires.

Notre mémoire
Ce trop bref résumé (nous vous conseillons de lire les quelques auteurEs citéEs), est là pour démontrer que nous n’oublions pas cet héritage révolutionnaire. Nous ne pouvons et ne devons oublier. Au quotidien notre combat est un hommage, il fait vivre cette mémoire.

En cela les intrusions des fascistes dans notre lutte sont inacceptables. Nous ne sommes pas apolitiques, si certainEs refusent d’être partisans d’idéologie particulière c’est leur
droit, nous sommes cependant politique car héritierEs de ces luttes émancipatrices et antifascistes. Arrêtons de confondre « les partis politiques » et « la politique », ce mouvement EST bel et bien politique.

Les fascistes reculeront, c’est un devoir au nom de notre mémoire, c’est avec cette histoire que nous leur déclarons : ni oubli, ni pardon : qu’ils crèvent !

Des VéganEs Antifascistes

Devenir vegan et sortir d’une société sexiste et homophobe

Devenir vegan et sortir d’une société sexiste et homophobe

Initialement Publié le 17 juin 2011 par Panthères enragées

 

La consommation de viande est synonyme de pouvoir et de virilité. En devenant Vegan ou tout simplement en refusant la consommation de viande, l’homme doit apprendre à remettre en cause les schémas imposés de la société sexiste.

Réfléchissons à ce que nous dit Carol Adams, dans son livre, sexual politics of Meat :

« Les gens qui ont le pouvoir ont toujours mangé de la viande. L’aristocratie européenne consommait une large gamme de nourriture avec toutes sortes de viandes alors que la classe ouvrière consommait des glucides complexes (riches en protéines et peu coûteuses comme les farines complètes, pains

etc). Les habitudes alimentaires montrent les distinctions de classe mais elles montrent également les divisions patriarcales. Les femmes, ces citoyennes de seconde zone, sont plus habituées à manger ce qui est considéré comme de la nourriture de seconde zone dans la culture patriarcale : Les légumes, fruits, les graines plus que la viande. Le sexisme dans la consommation de viande récapitule les distinctions de classe avec une entourloupe supplémentaire : Une mythologie qui infiltre toutes les classes comme quoi la viande est une nourriture masculine et que manger de la viande est une activité masculine. »

L’homme, en refusant la consommation de viande, refuse de se soumettre à l’ordre établi sexiste. Il perd une forme de pouvoir. Au delà de ça, la pression sexiste fait que s’il abandonne la viande, il abandonne son genre d’homme, et est exclu en quelque sorte de ce groupe, de cette culture de genre masculine. Automatiquement la non-consommation de viande, d’autant plus si elle est associée à une forme de compassion (qualité culturellement associée aux femmes) féminise l’homme. Un vegan serait un homme efféminé, un demi-homme.

Cette conception se retrouve notamment véhiculée par certains homophobes. Nous pensons aux écrits du l’homme d’église James Rutz et son célèbre article « Le soja rend les enfants homosexuels ». (Et nous savons comment le soja, le tofu, sont associés à la nourriture végétarienne et végétalienne.)

« Le soja féminise et très fréquemment conduit à une diminution de la taille du pénis, une confusion sexuelle et à l’homosexualité. C’est pourquoi la hausse de l’homosexualité dont se plaint le corps médical trouve sa solution dans les composants du soja et dans l’augmentation des produits à base de soja. (La plupart des bébés sont nourris au biberon dans leur enfance, et un quart le sont au soja !). Les homosexuels disent souvent que l’homosexualité est de naissance car « Je ne peux me souvenir d’un temps ou je n’étais pas homosexuel ». Non, l’homosexualité est toujours une déviance. Mais maintenant nombre d’entre eux peuvent véritablement dire qu’ils ne peuvent se souvenir d’un temps où l’excès d’œstrogène ne les influençait pas. »

Selon les théories de J. Rutz  l’excès d’œstrogène diminuerait  le taux de testostérone et « féminiserait » et pour lui  rendrait homosexuel. Nous pouvons imaginer de quelle façon ce genre de discours homophobe et réactionnaire pourrait avoir comme conséquence sur une forme de dé-homosexualisation via un régime à base de viande.

Face à ce discours sexiste et homophobe rappelons quelques éléments :

L’homme n’a en aucune façon besoin de consommer plus de viande que la femme. Si on se base sur l’hypothèse que la viande apporterait les protéines nécessaires, rappelons que la femme, notamment lors d’une grossesse (qui n’est évidement pas le destin de « la femme »), à besoin de bien plus de protéines qu’un homme.

La société sexiste impose une norme de genre calquée sur le sexe biologique. La représentation du féminin et du masculin est celle du maitre et de l’esclave. La vision positive de la femme reste encore à développer et c’est pour cela que la lutte pour la libération animale est indisociable des autres luttes sociales, notamment contre le sexisme.

 

Une culture vegane est une nouvelle culture où le genre est une question de liberté, tout comme la pratique sexuelle hétérosexuelle ou homosexuelle. Etre vegan c’est sortir de ce carcan hétérosexiste !


 

La nécessité d’une lutte antifasciste au sein du mouvement végan

une lutte un combat

Il nous paraît essentiel de poser la question de l’antifascisme au sein du mouvement vegan et de la lutte pour la libération animale. Nous ne pouvons pas ignorer ce qu’est le fascisme et en quoi il est un danger pour notre mouvement et pourquoi nous devons le combattre. Il ne faut pas avoir peur de dire et de prouver en quoi la lutte antispéciste est une lutte contre le fascisme et que nous ne ferons jamais de compromis.

dfascismLe fascisme, on ne le définit presque jamais et pourtant c’est un élément central de nombreux textes d’analyses politiques. Les définitions du fascisme sont nombreuses, c’est pour cela qu’il est de rigueur de préciser ce qu’il en est, et ce dont nous parlons dans cet article. D’un point de vue historique, on définit le fascisme comme étant un mouvement politique fondé par Mussolini et s’appliquant en Italie de 1922 à 1945. Cette définition stricte laisse penser que le fascisme est un mouvement politique qui a durer 23 ans et c »est éteint avec la chute de Mussolini. Ce n’est pas le cas, de plus, il est également accepté que le nazisme est une variante du fascisme italien. Quoi qu’il en soit, le fascisme est une idéologie, elle est donc transposée, adaptée en fonction des contextes locaux. Le fascisme n’est pas mort fin 1945, il est toujours présent, attendant des « crises » politiques, sociales, pour s’imposer. Nous prendrons pour cet article une définition large du fascisme ; comme étant tout système politique & social totalitaire. Nous considérons donc comme fasciste des systèmes partant du fascisme italien, nazisme, dictature militaire et certains fascismes religieux et totalitarismes politiques « Fasicsme rouge » stalinisme.

poubLe spécisme c’est le fascisme appliqué aux animaux, plus qu’un slogan, c’est une véritable question sur la place des animaux non humains dans la société. Notre attitude totalitaire vis à vis d’eux est l’incarnation de ce que peut être le fascisme, la volonté de décider, de régir la naissance (eugénisme), la vie (reproduction forcée etc) et la mort tout cela pour servir une idéologie (le spécisme) et une classe dominante (les humains). Le livre de Charles Patterson «Eternal Treblinka » actuellement traduit en français, est un grand livre historique pour comprendre en profondeur en quoi nous avons une attitude fasciste envers les animaux. Il est souvent reproché aux vegans de comparer les mangeurs de viande aux nazis, « pour les animaux tous les humains sont des nazis » (cité de Issaac Singer). C’est une formule choc, visant à interpeler les esprits, qui est développé dans le livre de Charles Patterson, je pense qu’en le lisant, vous comprendrez en quoi l’animal sert de modèle à l’exploitation de l’être humain et en quoi cette citation est en soi antifasciste.

aaLes historiens considèrent que l’émergence du fascisme vient de profonds troubles sociaux, des historiens y voient la faute de l’extrême gauche et son agitation qui forcerait le citoyen à se réfugier dans les bras du fascisme. D’autres y voient la faute du capitalisme créant le fascisme comme idéologie de secours face aux différentes crises. Nous, en tant que vegan antispéciste, nous l’avons toujours dit, nous voulons une révolution et donc créer l’agitation nécessaire à révolutionner les mentalités. Malheureusement à chaque agitation, le fascisme tente de se frayer un chemin et de s’imposer.

Face à cela, nous devons, savoir combattre toutes les racines de cette idéologie avant qu’elle ne puisse représenter une force au sein du mouvement vegan.

La première erreur serait de céder à l’idée qu’être contre l’humanisme est se battre pour l’extermination de l’être humain en faveur des animaux. Cette idée presque loufoque est pourtant défendue par quelques personnes, heureusement, c’est plus une provocation, une tentation suicidaire et une grande blague qu’une réelle idéologie du mouvement vegan. En revanche le « je préfère défendre les animaux, les humains n’ont qu’a se débrouiller » est issu d’une vague de pensée qu’on rapproche des mouvements de protection animale (et non de libération animale), parfois assimilée au personnage de Brigitte Bardot. C’est pour cela qu’il est nécessaire de préciser qu’être contre l’humanisme est pour nous, être pour l’égalitarisme antispéciste.

followLa propagande d’extrême droite s’est toujours servie de la défense des animaux pour servir ses fins. Ainsi dans l’Allemagne nazi, le film de propagande « DerewigeJude », le juif éternel, sorti en 1940 se termine sur une longue scène de plusieurs minutes montrant une vache se faisant assassinée selon l’abattage rituel juif. La condamnation d’un type d’abattage en particulier est un thème récurent dans la protection animale, améliorer la mort des animaux, c’est un combat sordide, nous voulons la libération animale et non des aménagements et de longs débats sur ; la meilleur méthode d’assassiner. Second point bien connu de la propagande nazi; la pseudo interdiction de la vivisection au profit de l’expérimentation humaine, les expérimentations sur humains étaient préalablement effectuées sur des animaux, la pseudo loi antivivisection n’était que de la propagande du régime nazi. Ces éléments historiques prouvent que l’extrême droite a toujours voulu utiliser le thème de la protection animale pour sa propagande et bien sur non dans les faits. S’il y a tentation chez les mouvements de protection animale d’aller vers l’extrême droite, elle n’est que le fruit d’esprits simples facilement corruptible par sa propagande.

lepenLe Front National a lui aussi une politique de protection animale, tout comme le parti la « France en Action » qui promeut l’environnement et le végétarisme pour cacher sa structure sectaire et fasciste. Ne laissons pas l’extrême droite conquérir la protection animale avec sa propagande. L’extrême droite soutient des thèses parfois écologistes pour pouvoir assoir son idéologie sur des preuves dites « naturels », le darwinisme social, c’est une notion du Fort le prédateur qui devrait détruire le plus faible, « races inférieures », handicapés etc … Un ouvrage de référence des fascistes est « Might is Right » de Ragnar Redbeard, certains voient même ce livre comme une satyre du darwinisme social, dans tous les cas, ce livre est très apprécié de l’extrême droite, et il contient un chapitre « man the carnivore » montrant à quel point l’homme est un prédateur et doit chasser les faibles (races et handicapés), les principes moraux étant pour les esclaves. Voilà ce qu’est l’idéologie fasciste à l’opposé de notre combat.

Il serait faux de dire que le mouvement vegan est composé de nombreux fascistes, mais les fascistes veulent de plus en plus infiltrer ce mouvement, ils ont notamment publié des communiqués de l’ALF sur le site fasciste d’information très connu « novo press » nous répondons donc à cette provocation de notre coté par cet article, et appelons les différentes organisations pro libération animale à faire de même. Nous devons dès maintenant inclure la lutte antifasciste dans le mouvement vegan.

 tous differents

 

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Grandes peurs et petits fantasmes : débat autour de l’Islam

Nous ne sommes pas forcément les mieux placés pour introduire un sujet aussi vaste qu’est l’Islam en tant que culture riche, complexe et multiple. Il n’est pas plus aisé de parler de l’islam religieux tant il est multiple : Sunnite, Chiite, Wahhabite ou encore Soufi. Nous prenons tout de même la parole, puisque de nombreux textes peu renseignés fleurissent sur le net, il nous est donc difficile de faire pire ignorance. La nécessité de parler de l’Islam et de l’islam -dont nous distinguerons le premier du second de par son aspect culturel pour consacrer au second la spécificité religieuse- s’impose à différents groupes (anarchistes, communistes etc.) et nous pensons que ces questions concernent également la spécificité de la lutte animaliste pour se prémunir des racismes qui la compose trop souvent.

L’islamophobie

Le terme en lui même fait débat, quand l’une situe sa naissance (Caroline Fourest) comme une invention propagandiste du régime iranien, un autre (Alain Gresh par exemple) le vieilli et lui donne une racine bien plus ancienne. Ce qui est certain, c’est qu’il est utilisé par différents groupes prônant un islam politique radical et ils utilisent ce terme dans leur lexique de propagande. Il est également utilisé par des individus qui expriment ainsi une discrimination raciste à l’encontre de leur appartenance à la religion musulmane ou même comme une discrimination à l’égard de l’Islam en tant que culture.

Ce concept conjugue à la fois une méfiance logique envers les discours des tyrans fanatiques iraniens et une certaine sympathie pour un discours refusant les discriminations. Ce terme ambigu n’est pas forcément adéquat, mais quels termes et symboles ne sont pas de nos jours détournés par les adversaires même de ces termes ? Que dire du prétendu antiracisme non incluant l’antisémitisme ou l’antiracisme non incluant la préoccupation de la haine de l’Islam ?

Un regard sur l’étranger

L’étranger, l’oriental comme l’a imaginé dans ses fantaisies l’occidental -l’Orient et l’Occident étant des créations avant tout idéologique et discriminante- est exotique, il est une surface de projection des fantasmes secrets. Il est soit, une fascination totale, voire naïve de la part de groupes politiques vouant un culte de la différence, la créant dans son fantasme alors que cette différence n’existe bien souvent pas ou bien plus limitée que dans leurs imaginaires. L’attitude est souvent coloniale par un coté paternaliste de protection, à la place de l’autre, un vol du discours propre de celui mis à la place d’étranger. Face à cela, il y a les fantasmes discriminants d’étrangers lubriques virils et violeurs se voyant d’office opposés à toute attitude antisexiste et nombres d’autres attributions racistes et discriminantes. Dans le combat animaliste, bien trop souvent, l’étranger ne peut par avance avoir une conviction végane et doit être un égorgeur de mouton assermenté.

La liberté d’expression

Dans le débat médiatique, il a été opposé la liberté d’expression à l’islamophobie. Une liberté d’expression qui doit être remise en cause, peut-on laisser librement le fascisme s’exprimer ? Un parti revendiquant son combat en faveur de la liberté d’expression est le front national, cette liberté qui veut surtout dire pour eux, la fin de la loi (Gayssot) interdisant entre autre la négation de la Shoah. La liberté d’expression n’est pas faire le lit des thèses racistes. En cela soyons clair, la critique de l’islam religieux est tout à fait normal, cette critique l’est moins quand elle a pour but une critique violente de la culture ; l’Islam.

Critiques et propositions

Dans une candeur bien trop habituelle, une partie du mouvement anarchiste ne fait pas la différence entre l’islam religieux et l’Islam culturel et il s’oppose de fait aux résistances des différents peuples contre les dictatures « islamistes ». Cette naïveté condamne des individus à une assignation religieuse, refusant d’entendre que la majorité des gens (en France par exemple) de culture islamique, des peuples de l’Islam, ne sont pas religieux. Nous pensons qu’il est peut être plus judicieux de ne pas justifier leurs discours naïfs par des penseurs laïques (parfois fort critiques de la religion) comme Fanon ou Edward W. Said (auteurs qu’ils utilisent). Il est du droit, devoir de critiquer les religions, il existe une liberté de la critique, même la plus idiote possible du phénomène religieux, tant que celle-ci n’est pas un prétexte raciste. Nous proposons de remettre en avant une philosophie, une politique, une éthique décentrée de ce qu’on nomme l’Occident et d’étudier la modernité des penseurs philosophes, artistes de l’Islam.

Nous soutenons et devons découvrir les révoltes de l’Islam, écouter les laïques, ne plus laisser les fanatiques religieux minoritaires s’égosiller devant les caméras.

Le choc des civilisations est une théorie raciste à laquelle nous ne pouvons souscrire, les révoltes et résistances en terre d’Islam nous prouvent l’échec des thèses racistes. L’actualité de la lutte des classes nous montre que de riches états et individus font la promotion d’un islam radical (le Wahhabisme par exemple) se servant des populations les plus pauvres comme chair à canon de leur djihad. En tant qu’anarchistes, nous ne feront pas de concession, nous n’accepterons pas que certains individus édictent des fatwas, décidant pour tant d’autres de questions de vie et de mort.

En cela nous soutiendrons les artistes et auteurs qu’ils soient des peuples de l’Islam ou non, dans leur volonté de s’émanciper du carcan religieux. Rappelons que l’Islam était précurseur de la laïcité bien avant d’autres religions, n’oublions pas que le combat laïque est aussi celui de l’Islam.

Aparté animaliste

Dans notre lutte pour la libération animale, il est logique de critiquer les religions qui portent en elles l’inscription spéciste de la séparation des êtres humains des animaux. Elles portent également une longue histoire de discriminations. Pourtant ce n’est pas ce que l’on entend comme critique, le plus souvent il s’agit d’une critique raciale visant à promouvoir un Occident qui serait une protection contre un Islam criminel avec en ligne de mire la question du Hallal. Jamais il n’est mis en avant les éléments positifs des peuples de l’Islam vis à vis des animaux. En conséquence notre lutte est reprise et cristallisée par l’extrême droite. Il faut être vigilant pour ne pas laisser notre lutte se faire alpaguer par les discours haineux. L’Islam a le droit de cité dans la lutte de libération animale.

En conclusion, un poème bien connu d’Ibn Arabî ;

Mon cœur devient capable de toute image :

Il est prairie pour les gazelles, couvent pour les moines,

Temple pour les idoles, Mecque pour les pèlerins,

Tablette de la Torah et livre du Coran.

Je suis la religion de l’amour, partout où se dirigent ses montures,

L’amour est ma religion et ma foi.