Fermeture de l’abattoir de Guéret : une victoire raciste !

La fermeture d’un abattoir

Le 17 mars 2014 la société SOVIALIM a décidé d’abandonner son projet de construction d’un abattage hallal à Guéret.

Nous pourrions nous réjouir qu’un abattoir n’ouvre jamais ses portes.

Nous pourrions nous réjouir qu’aucun animal n’y soit jamais torturé et assassiné.

Mais toute la campagne mise en place par le collectif NARG n’a été qu’une mise en scène islamophobe et donc raciste.

L’abattage rituel, principalement hallal, y est décrit premièrement comme le plus inhumain car laissant agoniser les bêtes pendant plus de 15 secondes et deuxièmement comme une méthode marketing qui trompe les consommateurEs sur la manière utilisée pour tuer les animaux.

Comme si dans les abattoirs non-hallal toutes les normes pour étourdir ou endormir les animaux étaient respectées.

Comme si dans les abattoirs non-hallal les animaux n’étaient pas stressés, frappés, électrocutés, ébouillantés, découpés, égorgés sans qu’à un seul moment ont ne se souci qu’illes soient endormis.

Comme si le fait d’endormir les animaux avant de les tuer rendait leurs morts plus acceptable.

Comme si on en avait quelque chose à faire que le consomateurE ait sa jolie petite tranche de cadavre bien emballée et bien étiquetée avec le bon label pour son repas du dimanche.

Le NARG se défend de tout racisme dans un entretien à Charlie Hebdo tout en faisait campagne avec la Fondation Brigitte Bardot. Brigitte Bardot qui est un soutien du Front National et écrit sur « l’islamisation » de la fRance. D’un autre côté, on a pu entendre sur LCP Mylène Demongeot (soutien officiel) dénoncer les « abattoirs hallals » qui entoure Paris …

Nous pourrions penser que cela n’est que du réformisme, mais c’est pire que cela. C’est fustiger l’abattage rituel de la façon la plus nauséabonde qui participe à la banalisation de l’islamophobie et de l’antisémitisme en fRance.

C’est refaire ce qui se faisait dans les années 1930 lorsque les nazis utilisaient la cause animale et l’abattage rituel casher pour stigmatiser les juives/juifs. C’est retomber dans ce piège dans un pays où les actes islamophobe et antisémitisme (insultes, violences, agressions …) sont en constante augmentation.

Il est aujourd’hui plus facile de s’attaquer à un abattoir rituel perdu dans la campagne qu’aux grandes industries bien implantées.

Nous ne voulons pas qu’un abattoir soit fermé parce qu’il a été pointé du doigt de façon raciste.

Quelque que soit l’étiquette d’un abattoir il ne doit être stigmatisé et fermé que pour une raison : parce que c’est une entreprise de mort pour des millions d’animaux.

Un meurtre reste un meurtre, qu’il soit labellisé bio, industriel, hallal, casher, catholique.

Détruisons tous les abattoirs !

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Farid Ghilas : gestion raciste d’une affaire de maltraitance animale

Pas de cruauté envers les animaux

Pas de racisme envers les humains

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Depuis quelques jours la toile s’est enflammée à propos de l’affaire Farid Ghilas, le « lanceur de chat » de Marseille. Sur internet, les réactions ne se sont pas faites attendre pour faire circuler l’information à vitesse grand V et faire fonctionner tous ses réseaux (amiEs, amiEs flics, voisinEs …) pour trouver et diffuser la photo, l’adresse, les numéros de téléphone du tortionnaire, afin de le faire arrêter à tel point que la presse titrait « Quand les internautes aident la police à faire son travail ».

On a également pu assister, sur les réseaux sociaux, à un florilège d’insultes homophobes envers Farid Ghilas (pédé, enculé), d’insultes racistes et classicistes (c’est parce que qu’il habite en banlieue, les arabes ne sont pas civilisés) et pro-enfermement et pro-viol (attention à a savonnette en prison).

Farid Ghilas a été placé en garde à vue et comparaîtra au tribunal lundi 3 février 2014, suite à la plainte déposée par plusieurs associations et le soutien d’un parti politique.

Nous ne reviendrons pas là-dessus : l’acte de cruauté qu’est la torture envers les animaux n’est pas tolérable et doit être combattue, que ce soit de la part d’unE individuE, de l’état, d’un laboratoire etc … Un acte de torture envers un animal est violent à voir pour les militantEs de la cause animale et il est tout à fait normal que des réactions se fassent pour réagir et lutter. Mais il est aussi nécessaire de savoir analyser et savoir comment réagir face à une situation médiatique et émotionnelle intense.

Toutefois, nous posons clairement ces questions :

  • Ce battage médiatique aurait-il été le même si le lanceur de chat s’était appelé François Gildas et s’il habitait dans un joli pavillon plutôt que dans une cité ?

  • Les associations et partis connus pour leur racisme (SPA, FBB et le Front National) auraient-elles réagi de la même manière si il s’était agit d’une personne blanche ?

  • La police aurait-elle fait une prise aussi rapide si au lieu d’un jeune de banlieue, il avait été un patron ?

  • L’attention auquel a eu droit Oscar le chat aurait-elle été la même si l’animal non-humain avait été un rat, une limace, une poule ou tout autre animal qui ne jouit pas de la même empathie de la part des animaux humains ?

Pas la peine de faire durer le suspense, bien sur la réponse est non ! Il y a clairement eu un traitement raciste de cette affaire.

Un jeune arabe de banlieue qui maltraite un chat, cette histoire était du pain béni pour le racisme de la protection animale ! Non seulement il a été beaucoup plus facile de s’acharner sur le lanceur de chat parce qu’il a été vu comme « un jeune arabe de banlieue » mais aussi parce que les associations et parti politique raciste sont venus à la rescousse des internautes très rapidement pour déposer plainte. Sûrement très jouissif pour la Fondation Brigitte Bardot et le FN de pouvoir faire chier un arabe de plus …

Ainsi catégorisé et isolé, il était beaucoup plus facile de s’en prendre à lui que s’il avait été un fils de patron blanc. Quelque soit le tortionnaire, il n’y a pas de place pour le racisme et le classisme dans la lutte contre la maltraitance des animaux.

Nous nous réjouissons qu’Oscar ait été secouru et aille de mieux en mieux après les traumatismes qu’il a subi. Mais quand on sait qu’il a été secouru par la SPA, qui se félicite de lui porter assistance alors qu’elle tue des centaines et des centaines d’animaux par an, c’est purement du foutage de gueule.

Il est clair que culturellement, dans notre imaginaire collectif, les chattEs jouissent d’une bonne réputation et sont largement considérés comme des animaux agréables et « de compagnie ». A partir de ce moment, est ce que l’affaire aurait eu le même écho si un animal réputé moche et méchant avait été maltraité ? On aimerait penser que oui, mais on en doute beaucoup de la plupart des militantEs de la protection animale …

Non seulement la dénonciation de Farid Ghilas s’est faite sur des bases classiciste et raciste, mais elle a aussi vite pris une tournure binaire : le « méchant arabe de banlieue » qui torture une mignonne bête de compagnie …

Sa photo et ses coordonnées ont été reprises sur de nombreux sites d’extrême-droite dont « Jeune Nation », suivi d’une citation d’Adolf Hitler. Cet appel à la haine raciale de la part de l’extrême-droite n’est encore une fois qu’une instrumentalisation de la lutte pour la cause animale à des fins politiques racistes. Bien sur, aucune association n’ayant porté plainte, FBB ou SPA, n’a refusé le soutien du Front National ou s’est scandalisé de la récupération par l’extrême-droite de cette affaire …

Pour une Libération Totale : Humaine et Animale !